C’est à Manille que tout a commencé. La ville, chaotique et attachante, m’a accueillie sous une chaleur moite, entre klaxons, câbles électriques et sourires à chaque coin de rue. Intramuros, le vieux quartier, m’a surprise : des murs d’un autre temps, des calèches, des églises espagnoles. Ici, le passé colonial danse avec le présent, dans un rythme typiquement philippin.
Puis, direction le nord, vers Vigan. Là, j’ai marché dans des rues pavées figées dans le temps. Les balcons en bois, les lanternes accrochées, les maisons anciennes… tout semblait sorti d’un roman oublié. Le soir, j’ai goûté une empanada locale, assise sur les marches d’une maison coloniale, le silence en prime.
À Cebu, le voyage a pris une autre couleur. Les eaux turquoise, les marchés animés, les enfants qui plongent depuis les bateaux. J’ai nagé avec des tortues, j’ai mangé du poisson grillé les pieds dans l’eau. Et toujours, ces regards francs, cette douceur dans l’accueil.
À Davao, sur l’île de Mindanao, j’ai découvert une autre facette du pays. Moins touristique, plus authentique. Les marchés aux mangoustans, les palmiers à perte de vue, et le mont Apo en toile de fond. Le matin, un café local, le soir, un chant qui monte d’une église.
Et puis enfin, Puerto Princesa, perle de Palawan. Une mangrove paisible, une rivière souterraine classée à l’UNESCO, et ce coucher de soleil depuis un bangka (petit bateau local). Un moment suspendu. Là, j’ai compris que les Philippines ne se visitent pas. Elles se vivent, île après île, visage après visage.